Ce qu’il faut savoir avant de renégocier un prêt immobilier

bon à savoir avant de renégocier son prêt

Faire jouer la concurrence pour une renégociation de crédit

La deuxième règle consiste à faire jouer systématiquement la concurrence en contactant plusieurs banques, soit en direct, soit en passant par un courtier. Il est par ailleurs judicieux d’approcher sa banque existante, car dans ce cas, l’emprunteur ne supportera pas de pénalités de remboursement anticipé et ne sera pas contraint de modifier la domiciliation de ses salaires. Néanmoins, conscient de ces avantages concurrentiels, le banquier en titre proposera généralement un taux supérieur à celui des concurrents. Une renégociation de prêt nécessite en outre de constituer un dossier, tout comme pour le prêt d’origine : trois derniers bulletins de salaires, charges mensuelles, avis d’imposition, patrimoine et  placements… Plus l’emprunteur dispose d’une surface financière importante, plus il aura de marge de manoeuvre pour négocier. Les banques sont également sensibles à la perspective de collecter des placements et de la gestion d’actifs en échange d’un effort sur le taux d’emprunt.

Deux stratégies possibles : réduire les mensualités ou diminuer la durée du prêt

Le client a ensuite le choix entre plusieurs stratégies : réduire ses mensualités et conserver la durée de remboursement ou, inversement, diminuer la durée pour un même niveau de mensualité. Une troisième possibilité consiste à garder la même mensualité et la même durée, et à utiliser l’économie réalisée sur le capital restant dû par exemple pour réaliser des travaux d’amélioration du bien permettant de mieux valoriser son patrimoine à la revente. La renégociation d’un prêt est également un moment propice pour se poser la question d’opter pour un taux fixe ou un taux variable capé (qui peut avoir son intérêt dans un marché où les taux se situent à leur plus bas historique). Enfin, l’assurance peut faire l’objet d’une renégociation séparée, comme prévu par les dispositions de la loi Lagarde de 2011. L’emprunteur peut proposer sa propre assurance comme lors de la souscription de l’emprunt d’origine. Néanmoins, cela reste compliqué dans les faits, la nouvelle banque pouvant la refuser en arguant d’une couverture insuffisante des risques. Par ailleurs, les banques ont souvent intérêt à faire travailler leurs propres filiales d’assurances ou leurs partenaires, et peuvent conditionner l’obtention d’un taux attractif au fait de souscrire leur assurance.