Crédit immobilier : vers une hausse des taux en 2019

Les taux des emprunts immobiliers pourraient repartir à la hausse en 2019, selon de nombreuses sources. Les taux pourraient augmenter d’environ 0,5 points selon des prévisions. Actuellement, le taux moyen des crédits immobiliers oscille autour de 1,45 %, un taux plutôt intéressant pour les emprunteurs, depuis les taux très salés de 5 % au cours de l’année 2008.

Ces taux bas ont contribué à booster le marché de l’immobilier avec la venue des primo-accédants. Cette présence des primo-accédants a augmenté les volumes de crédit.

Néanmoins, 2019 peut amorcer un effet plus négatif pour les acteurs de l’immobilier.

Une remontée possible des taux directeurs en 2019

Après 4 ans, la politique monétaire commune de la FED américaine et de la BCE européenne a communiqué une possible hausse des taux directeurs. Elle sera applicable au 2ème semestre 2019 pour le cas de la BCE. On peut citer le cas d’un emprunt de 20 ans qui va accuser une hausse de 2 % en moyenne.

Cette augmentation du taux de l’emprunt peut s’avérer rédhibitoire pour une partie des acheteurs souhaitent accéder au marché immobilier.

L’état actuel des taux des prêts immobiliers

D’après les courtiers en crédit, les taux de crédit actuels sont stables.

Néanmoins, une hausse sensible est observée auprès de quelques établissements bancaires.

Pour l’instant, les taux moyens disponibles sont de 1,40 % pour une durée de prêt de 15 ans. Ces taux sont à 1,60 % sur une durée de 20 ans et 1,83 % sur une durée de 25 ans.

D’après ces mêmes courtiers, 4 banques sur 10 ont augmenté leurs taux de 0,10 % voire 0,30 % chez une banque publique notamment pour les profils modestes.

Pour l’instant, les dossiers dotés d’un apport confortable et de revenus conséquents ont droit à des taux variant entre 1 % sur 15 années de prêt et 1,40 % pour 25 années de prêt immobilier.

Un taux qui diffère selon les profils

Si l’écart constaté est d’environ 0,30 % entre les dossiers solides et les dossiers fragiles, les banques ont assurément atteint leur objectif de production de crédit.

Par ailleurs, les banques sont plutôt contraignantes sur l’épargne qui demeure entre les mains des emprunteurs après la souscription du crédit immobilier. En effet, elles exigent une somme égale à 5 % de l’opération afin de bénéficier d’un investissement sécurisé dans le cadre de vacances locatives, en l’occurrence.

Le cas du prêt à taux zéro

Dans le cas des primo-accédants, il est préférable de finaliser leur demande de crédit au plus tôt pour profiter du prêt à taux zéro. En réalité, le prêt à taux zéro est un procédé gouvernemental pour l’obtention d’une aide équivalente à 40 % pour l’achat d’une première habitation.

Le prêt à taux zéro est accordé sous réserves de ressources. De plus, le demandeur ne doit pas être détenteur de sa résidence principale au cours des 2 ans précédant la requête.

Selon les observateurs, l’année 2019 annonce une augmentation de la taxe assurance emprunteur, ainsi qu’une hausse des taux immobiliers. Ces facteurs peuvent constituer un frein pour le maintien du prêt à taux zéro.